Qu'est-ce qui est prévu ?
La société HKV prévoit la construction d'une décharge pour déchets minéraux au centre de la commune de Rüdersdorf près de Berlin, entre les quartiers de Herzfelde et de Hennickendorf. Les documents de planification ont été mis à la disposition du public du 4 avril au 3 mai 2022 inclus.
- Il est prévu de construire une décharge d'environ 400m de long et d'environ 40m de haut pour les déchets de construction (classe de décharge DK 0) entre les quartiers de Herzfelde et Hennickendorf (voir page 71 du dossier de demande).
- La décharge sera construite sur une période d'environ 17 ans, à laquelle s'ajoutera le temps nécessaire à la construction de la base de la décharge et à l'étanchéification de la surface. (cf. page 26 du dossier de demande).
- Il est prévu de stocker environ 5.860.000m³ de déchets de construction. Cela correspond à environ 345.000 semi-remorques avec un volume de chargement de 17m³. (cf. page 26 du dossier de demande).
- En raison des livraisons directes à la décharge, on peut s'attendre à un trafic moyen de 80 camions par jour (véhicule de 26 tonnes) et à un maximum de 160 camions par jour. A cela s'ajoutent 20 camions par jour pour les matériaux qui doivent être concassés au préalable sur le site de recyclage. (cf. page 64 du dossier de demande).
Quelle est la position de la municipalité de Rüdersdorf bei Berlin sur ce projet ?
Extraits du communiqué de presse 2022/06 de la municipalité de Rüdersdorf bei Berlin
La commune de Rüdersdorf bei Berlin considère que le site prévu pour le dépôt de gravats de 40 m de haut entre les hameaux de Herzfelde et Hennickendorf - au centre du territoire de notre commune - est totalement inapproprié.
La commune de Rüdersdorf bei Berlin, soutenue par un mandat clair de la représentation communale ainsi que par les habitants de la commune, a recherché très tôt et de manière intensive l'échange avec les autorités du Land ainsi qu'avec la Herzfelder Kreislaufwirtschafts- und Verwertungs GmbH (HKV), propriétaire et constructeur de la décharge, et a suggéré des utilisations alternatives. Il est incompréhensible que l'on mise à nouveau sur une utilisation à fortes émissions du site au lieu de miser sur un développement écologique responsable qui profite également aux personnes qui y vivent.
La commune de Rüdersdorf près de Berlin a été et reste depuis des siècles un site de l'industrie des matériaux de construction et les habitants de la région ont payé le prix poussiéreux de la prospérité de Berlin et de ses environs en matière de construction. Cela a marqué et aigri les habitants de la région jusqu'à aujourd'hui. Ils peuvent comprendre le comblement des anciennes carrières d'argile, mais pas le remblayage d'une montagne de gravats de 40 m de haut, quelle que soit la manière dont on pourrait la développer dans 20 ans. Dans le plan d'occupation des sols de 2010, toujours en vigueur, la commune a donc stipulé que la surface devait être reboisée au niveau du terrain environnant et que les étangs créés devaient être conservés dans la mesure du possible.
Le plus gros employeur de la commune n'est plus l'industrie des matériaux de construction, mais le secteur de la santé. En tant que site hospitalier et de santé avec son propre hôpital universitaire de l'université de médecine de Brandebourg, la ville est désormais connue au-delà de la région. Ce développement doit se poursuivre parallèlement à l'industrie de plus en plus propre et tournée vers l'avenir et à l'exploitation à ciel ouvert de calcaire dont on ne pourra se passer dans les 40 prochaines années. La commune estime donc qu'une décharge de gravats allant au-delà du remblayage est absolument inacceptable.
La maire Sabine Löser a déclaré à ce sujet : "Notre commune n'est plus prête à l'avenir à payer le prix poussiéreux de la prospérité architecturale de Berlin et de ses environs. Nous sommes fiers des activités de nos entreprises industrielles qui misent sur la viabilité et l'innovation, les technologies de l'hydrogène, l'utilisation de la chaleur résiduelle et la réduction des émissions de CO2. Ensemble, nous nous battrons pour que cette pensée durable soit également prise en compte dans les planifications soutenues par l'Agence régionale de l'environnement et l'Agence régionale des mines. Pour que la prévention des déchets et le recyclage contribuent à empêcher la création d'une décharge de déchets de construction au centre de la commune de Rüdersdorf. Pour cela, les personnes qui vivent ici participeront activement à la procédure. Ce sont eux qui sont concernés et leurs voix pèsent plus lourd que les avis des autorités. Nous ferons clairement savoir que la commune de Rüdersdorf près de Berlin n'est plus aujourd'hui un site approprié pour une décharge de déchets de construction".
État de la procédure :
Mise à jour, 16 avril 2024 :
Parallèlement au projet de décharge, le promoteur a également déposé une demande d'approbation du plan d'exploitation principal de la mine d'argile Herzfelde. Celui-ci a été approuvé en mars 2024 par l'office régional compétent pour les mines, la géologie et les matières premières (LBGR). La commune de Rüdersdorf bei Berlin, en collaboration avec l'association BUND Brandenburg e.V., a déposé un recours contre la décision d'approbation du plan d'exploitation principal.
Mise à jour, 3 mars 2023 :
La commune de Rüdersdorf bei Berlin a salué dans sa prise de position sur le plan partiel "Déchets minéraux" l'orientation générale du projet de plan partiel "Déchets minéraux". La commune a publié un communiqué de presse à ce sujet.
Mise à jour, 6 janvier 2023 :
Depuis le 28 décembre 2022 et jusqu'au 3 mars 2023, le plan de gestion des déchets du Land de Brandebourg, et plus particulièrement le plan partiel "Déchets minéraux" et le rapport environnemental, sont soumis à la participation du public. Vous trouverez ici des informations sur le contexte et les possibilités de participation.
2022:
La commune de Rüdersdorf bei Berlin a pris position sur le projet de décharge. Il y a été clairement formulé que la construction d'une décharge s'oppose clairement aux objectifs de développement de la commune. Actuellement, l'examen des objections est en cours auprès de l'Office régional de l'environnement.